lundi 10 novembre 2008

« La parabole de la gauche : la fin de l’utopie ? » par Luciano Canfora

On peut viser la République de Platon, mais aboutir au gouvernement des « Trente ». Le jour venu, cependant, les êtres humains de chair et d’os se libèrent, prononçant sur eux un verdict sans appel. Ce qui fait le désespoir des réformateurs sociaux, y compris des plus radicaux, à savoir les révolutionnaires, c’est que la réalité humaine concrète ne soit pas réductible à leur analyse, que les sujets concrets soient plus ou moins réfractaires aux « expériences » tentées sur leur dos. Il existe à ce propos toute une littérature de la désillusion, quand elle ne succombe pas au cynisme – l’exemple le plus célèbre étant peut-être la comédie d’Aristophane, L’Assemblée des femmes. Par ailleurs, prendre acte, clairement et irrévocablement, de cette irréductibilité nourrit un immobilisme désespérant. (Lire la suite)

Parmi les ouvrages de Luciano Canfora traduits en français dont les thèmes se rapportent à son intervention à la séance du séminaire du 15 novembre 2008 , signalons notamment :




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